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 La littérature, phénomène culturel produit d’une société, est mieux comprise et appréciée par le peuple qui pratique la culture dont elle est issue. La littérature française est mieux appréciée du peuple français alors que la littérature africaine serait d’accès facile aux Africains. La littérature africaine moderne n’est vieille que de quelques décennies. Elle est donc née à une date relativement très récente et dans des contextes assez connus des jeunes Africains. La littérature française, elle, par contre, date de plusieurs siècles et connait une évolution diversifiée et complexe qui s’étend sur plusieurs siècles. Étant née dans des contextes diversifiés, elle prend les caractéristiques des valeurs culturelles régnant à son époque. Baroque au Moyen Age, elle est devenue classique au dix-septième siècle avant de connaitre des formes multiples et diversifiées aux siècles suivants. Les textes de chaque siècle portent les empreintes socio-culturelles du siècle que l’on doit connaitre et comprendre pour une meilleure lecture des œuvres du siècle.

Ainsi est-il possible que des jeunes Français, qui étudient un auteur d’un siècle où ils ne sont pas nés puissent se perdre devant le texte qui véhicule des valeurs culturelles qui leur demeurent méconnues. On peut donc imaginer que pour les étudiants africains, qui ont peu de connaissances sur la mentalité et la vie des Français, la tâche d’étudier la littérature française serait encore plus ardue.

Pour ces derniers, il serait donc indispensable qu’ils soient exposés à la vie et la culture du peuple français. On doit leur faire connaissance des contextes dans lesquels les œuvres sont iv nées. Les professeurs doivent recourir à l’Histoire littéraire. Certes, il existe des ouvrages d’Histoire littéraire et des profils conçus à l’intention des professeurs et des étudiants de la littérature française. Cependant, ces ouvrages sont rares ou inexistants dans nos institutions. De plus, leurs contenus sont peu accessibles à nos jeunes étudiants africains. Ils ne s’y retrouvent pas facilement sans le guide de leurs enseignants. Ils ont donc besoin d’un ouvrage réunissant toutes les informations nécessaires pour leurs études. Mais, malheureusement, ceux-ci n’existent pas dans leurs établissements.

Le présent ouvrage est donc bienvenu. Il réunit et simplifie des notes essentielles sur la littérature française de deux siècles. Il est le fruit de la collaboration de trois jeunes collègues, entreprenants, du Département de Français de ¾ÅÉ«ÊÓƵ. Il est né du besoin de mettre à la disposition des étudiants, surtout de la troisième année, un document à leur portée qui soit capable de réunir toutes les informations nécessaires sur la littérature française du dix-huitième siècle et du dix-neuvième siècle leur permettant d’éviter les tracasseries de recourir aux fouilles d’innombrables documents et de leur créer assez de temps à consacrer à la lecture des textes au programme.

Quant à la composition de l’ouvrage, on note une tentative de la part des auteurs de définir les termes importants avant de présenter les contextes historiques et autres des courants littéraires qui sont, à leur tour, expliqués et illustrés. Les informations sur les auteurs et leurs œuvres sont très utiles et instructives. Les extraits sont représentatifs des courants et des v auteurs. Les étapes de réflexion titrées Remue méninge appellent à la réflexion de la part des étudiants. Elles sont destinées à encourager les étudiants à faire des recherches personnelles sur les auteurs, les sujets ou les termes proposés dans le but de promouvoir l’autonomisation de l’apprentissage chez les étudiants.

Enfin, disons-le, l’ouvrage sera d’une très grande utilité à tous les autres étudiants des collèges et des instituts supérieurs qui auront besoin d’un bon document sur la littérature française du dix-huitième siècle et du dix-neuvième siècle.

Ekpe K. Pomevor